L’impact des startups dans l’économie

Jusqu’à tout récemment, l’entrepreneuriat était absent du champ de la recherche scientifique. Mais depuis le début des années 80, les choses ont bien évolué. De plus en plus d’études nous aident maintenant à mieux comprendre le monde très complexe de l’entrepreneuriat. Les startups constituent une classe à part. 

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Des dizaines de pays s’intéressent à ce phénomène grandissant. Cependant, l’entrepreneuriat et les startups ne sont pas nécessairement équivalents, tout comme l’entrepreneuriat n’est pas toujours synonyme de développement.

L’impact n’est pas toujours évident

La plupart des programmes de startups évaluent leur succès par le nombre d’entreprises démarrées et non en termes d’impacts dans la communauté.La très grande majorité des startups n’atteindront jamais la phase de la croissance soutenue. Par exemple, le programme Startup Chile a réussi à attirer des talents du monde entier (comme Silicon Valley). Ce programme remet 25 000 euros aux étrangers afin qu’ils s’y installent pour six mois afin de démarrer leur propre entreprise. 

Près de 800 startups ont vu le jour jusqu’à présent. Mais la plus grande entreprise créée n’a que trois employés. Après avoir terminé ce programme près de 80 pour cent des entrepreneurs participants ont quitté le Chili, et 34 % d’entre eux se dirigé vers les États-Unis. Du côté du Danemark, malgré le nombre élevé de startups, à peine 1 % répond aux critères d’une entreprise en croissance.  

Selon une étude du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), quelque 44 % des entreprises qui ont reçu du capital de risque ont été vendues à des intérêts étrangers, principalement des Américains, contre 34 % qui ont été cédées à des acheteurs canadiens. Dans seulement 13 % des cas, les entreprises sont demeurées indépendantes en faisant leur entrée en Bourse. Les chercheurs ont ensuite examiné de plus près 14 PME technologiques québécoises qui ont été vendues à des entreprises étrangères. Aujourd’hui, six d’entre elles n’ont plus aucune activité au Québec. Cette situation n’est pas différente aux États Unis ou en France.

 

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