Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon la Fondation de l’entrepreneurship du Québec, le
taux de survie des nouvelles entreprises au Québec est de 34 % après 5 ans. Ce taux
grimpe à 73 % lorsque l’entrepreneur est mentoré. Certaines études mentionnent même des chiffres autour 80 % de taux de survie à long terme si l’entrepreneur est incubé. Nous devons cependant nous méfier de ces chiffres. D’une part, la plupart des ressources d’accompagnement ont des critères de sélection et éliminent d’emblée certaines entreprises ayant moins de potentiels.
Le risque de vivre le biais du survivant. Cela signifie que nous prenons en compte
uniquement les entrepreneurs qui ont le plus de chance de réussite, ce qui biaise les
résultats.
Ce biais est l’erreur statistique que nous faisons quand nous évaluons les performances d’un groupe cible, en ne considérant pas les résultats de ceux qui étaient présents au départ, mais seulement ceux qui sont restés jusqu’à la fin de l’épreuve. On ne considère que les survivants. Voir les travaux du statisticien Abraham Wald lors de la seconde guerre mondiale à ce sujet. Ses travaux ont permis de réduire le taux de perte des bombardiers.
D’autre part, plusieurs entrepreneurs ouverts à l’accompagnement reçoivent souvent plus d’une forme d’accompagnement. Il devient difficile alors d’attribuer à l’une ou l’autre des formes d’accompagnement une telle performance. Enfin, ce qui fait réellement la différence dans les chances de succès d’un entrepreneur, c’est sa capacité de s’entourer et d’aller chercher les ressources dont il a besoin pour réussir, peu importe leur nombre et où sont ces ressources.

