Où les entreprises obtiennent-elles leur financement? Quel est le taux d’échec ?

Par Jean Lepage

En tentant de comprendre comment la plupart des entreprises qui réussissent obtiennent leur financement, j’aimerais clarifier la différence entre les investisseurs en capital-risque et les anges financiers. 

Le financement provenant des anges financiers est en fait de 10 fois plus important que celui provenant du capital de risque. Les anges ne sont que des individus qui ont assez d’argent et qui veulent financer des entreprises. 

Il peut s’agir de médecins ou de dentistes. Ça pourrait être tante Gertrude qui décède et qui laisse en héritage de l’argent à son neveu. Ou ça pourrait être un entrepreneur qui a vendu son entreprise, à des fonds supplémentaires et qui veut simplement investir dans des start-ups. 

Acteurs incontournables de l’amorçage, les anges sont des personnes physiques qui investissent une partie de leur patrimoine (leur argent ) dans des sociétés innovantes à fort potentiel de croissance. Bien plus que de simples investisseurs, ils participent activement à la vie de l’entreprise en apportant leur réseau, mais aussi leur expérience et compétence pour aider les entrepreneurs à percer sur le marché.

Généralistes ou spécialisés dans un secteur d’activité en particulier, de nombreux réseaux d’anges existent au niveau national. Dès lors que vous démarrez une levée de fonds auprès d’anges, je vous conseille de solliciter plusieurs réseaux (et fonds d’amorçage) en parallèle pour maximiser les chances de réussite et être en meilleure position pour négocier les termes d’entrée de ces nouveaux co-actionnaires.

Ainsi, le financement des anges est une source importante de financement pour beaucoup de start-ups. Ce n’est toujours pas le plus important, le n’importe quoi, le n’importe qui, le n’importe comment qui amène à bord des ressources financières dont vous avez besoin. Alors, ne restez pas coincé seulement dans le financement des anges. Le plus important, pensez à toutes vos parties prenantes, vos fournisseurs peuvent vous financer, vos designers et les professionnels avec qui vous travaillez. Tous peuvent vous financer. Les membres de votre conseil d’administration ou de votre comité de gestion peuvent vous financer. Et surtout vos clients. 

Alors, pensez à Microsoft. Qui a financé Microsoft ? C’est IBM qui est venu et leur a passé une commande de logiciels qu’ils ont écrit pour eux pour lesquels ils ont été payés à l’avance. Et qu’ils pourraient modifier, vendre ce logiciel au reste du monde et construire une énorme entreprise. 

Un article aca­dé­mique bien connu, dont plusieurs entrepreneurs apprennent l’exis­tence trop tard, sug­gé­rait qui est prêt à te donner un coup de main qui attire les gens à l’entre­pre­neu­riat. « La pro­ba­bi­lité de tra­vail indé­pen­dant dépend posi­ti­ve­ment du fait que l’indi­vidu ait déjà reçu un héri­tage ou un don», écrivent David G. Blan­cflo­wer et Andrew J. Oswald dans « Qu’est-ce qui fait un entre­pre­neur ? » Et plusieurs n’ont ni l’un ni l’autre.

Voyez donc l’argent, comme l’intermédiaire ultime. À tout ce que vous allez acheter grâce à l’argent ou aux personnes que vous allez embarquer à bord. Ils peuvent vous en donner lorsqu’ils le peuvent ou ils peuvent investir, ou prendre des actions à mesure que vous faites croître votre entreprise. Donc, maintenant nous sommes prêts à aborder la question que nous voulons réellement comprendre, quel pourcentage de nouvelles entreprises échouent-elles ?

Quand vous regardez les données, beaucoup de gens penseront que la plupart des entreprises échouent. Donc, ce doit être un grand nombre et vous choisissez probablement quelque chose entre 90 et 99 % ? Et vous avez raison, mais dans un sens très étroit, car 90 % des entreprises soutenues par les fonds de capital de risque échouent. Mais rappelez-vous que seulement 1/100ème de 1% de toutes les entreprises est financé par des sociétés de capital-risque

Nous voulons donc sortir et regarder le taux d’échec de toutes les entreprises de l’économie et quand nous faisons cela, nous obtenons quelque chose de très surprenant, environ la moitié des entreprises sont toujours là quatre ou cinq, huit ans plus tard. 

En fait, les chiffres sont presque inversés. Quand vous pensez à de vrais échecs, les entreprises qui ferment alors qu’elles doivent encore de l’argent à d’autres personnes, ou aux faillites, c’est seulement 5 à 10 %

Pour les autres, environ 40 % d’entreprises restantes qui ferment leurs portes ou sortent du marché, il s’avère qu’un tiers d’entre elles sont très rentables. Ainsi, vous pourriez commencer à réfléchir aux raisons pour lesquelles certaines d’entre elles ferment. Ce n’est pas toujours lié à un échec ou à des faillites, mais à de nombreuses raisons. Quelque chose s’est peut-être passé avec les cofondateurs et partenaires, peut-être que quelqu’un qui décède, ou encore un événement de la vie se produit et ils se brouillent.

Maintenant que nous avons examiné tous les chiffres et que vous avez une vision claire du paysage des entreprises, du financement, ainsi que du succès et de l’échec.

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