Peter Thiel est gonflé ! Le fondateur de Paypal, autodicate devenu milliardaire, annonce qu’il offre 100.000 dollars à 20 jeunes pour lancer des entreprises plutôt que de se lancer dans des études supérieures. Avec l’argument qu’il a misé 500.000 dollars en 2004 sur un jeune homme de 19 ans, Mark Zuckerberg, élu l’homme de l’année 2010 selon Time magazine.
« Moins tu fais d’études plus tu crées une entreprise ». L’‘Evangile selon Peter Thiel a quelque fond de vérité statistique en France. La fréquentation des grandes écoles et des bancs de la fac handicaperait plutôt le goût d’entreprendre et le sens de l’initiative dans l’hexagone. De fait, proportionnellement, les diplômés de l’enseignement supérieur se lancent moins dans la création d’entreprise que les simples bacheliers ou bac moins quelquechose.
La réussite sociale et professionnelle par l’entreprise marque alors la revanche des autodidactes. Pas besoin de diplôme pour entreprendre. En ce sens l’entreprise offre de l’espoir : si je ne parviens pas à emprunter la voie royale (bac scientifique, grande école d’ingénieur ou de commerce), je peux créer ma boîte pour grimper sur l’échelle sociale.
Je suis en train de dévorer les épreuves du dernier bouquin de Richard Branson, « Réussir et après…« , à paraitre aux Editions de la Martinière début février 2011. Richard Branson préfère lui aussi les cancres. Le patron de Virgin a quitté l’école à 15 ans : on n’avait pas diagnostiqué une dyslexie qui l’empêchait d’apprendre. Alors il a montré son premier business, un fanzine, et à 16 ans on lui en proposait déjà 80.000 dollars pour le racheter !
Pour Branson aussi , les surdiplômés ont trop peur de l’échec pour entreprendre !Or accepter d’échouer est la condition pour réussir. « Le business c’est comme marcher : on se lance, on tombe, on se relève, on retombe et peut à peu on comprend comment éviter de retomber« , écrit Branson. « J’ai créé Virgin avec mes tripes, sans chercher à l’expliquer de manière rationnelle« .
Bon bien sur l’entrepreuner planétaire, en ne férquentant pas longtemps les bancs de l’école, en a oublié qu’il existait certaines règles.
Evidemment il y a des exceptions à ‘lEvangile selon Thiel ou Branson : des entrepreneurs dotés des meilleurs parchemins existent, votre serviteur en connaît. En France, les créateurs d’Aerophile (leader mondial de l’installation et de l’exploitation de ballons captifs) sont deux Polytechniciens. Deux oiseaux rares…

Un n’empêche pas l’autre. Toutefois, j’ai toujours en mémoire, cette étude fait par Pierre Hugron à l’École de HEC sur 2 groupes-contrôle qui avait démontré clairement une baisse dans l’intention d’entreprendre, au fur et à mesure que les jeunes avancent dans leurs études, et ce dans une école de Gestion !!!
Il y a aussi ce vieux diction entreprenerial Américain: « Ignorance is bliss » 😉
ou la version française plus précise « ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait »
Plus on en sait, plus on analyse…et souvent l’analyse paralyse!